Nous voilà déjà en juin ! Je ne sais pas chez vous, mais chez moi, la perspective d’une fin d’année scolaire toute proche emplit l’atmosphère d’excitation. On peut même déjà deviner dans l’air les toutes premières notes du parfum des vacances⛱🤗 .
Enfin, je vous dis ça et, en même temps, il n’est pas encore question de se prélasser sur un transat car le planning est plutôt chargé…
Si vous me suivez depuis quelques mois, vous vous souviendrez peut-être que je me suis lancée un défi personnel de taille en septembre dernier : celui de commencer la danse 🩰 .
Et quand je dis « commencer », c’est vraiment « commencer ». Je n’ai aucun historique de cours de ballet suivis à 5 ans et ma plus impressionnante performance est sans aucun doute une macarena réalisée un soir de nouvel an à l’âge de 16 ans… Ne me parlez pas de madison, je ne l’ai jamais maîtrisé…
Bref, je suis partie de (presque) rien… Et je me suis heurtée à une dure réalité : mettre en mouvement un corps de plus de 40 printemps, mémoriser une succession de mouvements et tenter de les réaliser à peu près correctement et en rythme était loin d’être du gâteau…
Plus d’une fois, j’ai eu la sensation d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine, de manquer cruellement de grâce, de toujours faire un pas de travers… Mais malgré tout cela, je me suis accrochée.
Parce que depuis toute petite, je brûlais d’envie d’apprendre la danse. Parce que chaque cours me semblait finalement moins compliqué que le précédent. Parce que j’ai la chance de danser dans un groupe super bienveillant avec une prof topissime. Parce que ce rendez-vous hebdomadaire est devenu au fil des semaines une source de joie profonde et d’épanouissement.
Et puis est arrivé le jour, début janvier, où notre prof a posé cette question fatidique :
« Qui est partante pour participer au gala de fin d’année ? »
Ma petite voix intérieure pas très sympa (que j’appelle Geneviève) s’en est aussitôt mêlée :
« Non mais, franchement ! Tu t’es vue danser ? Heureusement que le ridicule ne tue pas, tu serais morte depuis longtemps! Et puis tu es incapable de retenir un enchaînement de plus de trois mouvements ! Imagine une choré de 4 minutes !!! Non, vraiment, si tu veux éviter l’humiliation publique, ne te lance pas là-dedans ! »
Je l’ai entendue, j’ai pris une profonde inspiration et j’ai dit « Moi ! »
A l’intérieur, mon cœur s’est mis à battre la chamade, oscillant entre excitation et peur panique. Pour rassurer Geneviève, je me suis dit que la Patagonie devait être une très belle région et qu’on pourrait toujours s’y exiler, au cas où (j’aime bien les lamas).
Et je me suis entraînée comme une dingue. Avec une copine aussi peu expérimentée que moi, nous avons pris l’habitude de nous retrouver entre deux cours pour répéter, se tromper, recommencer, tomber (au sens propre) et se relever…
Et voilà, ce week-end, je serai sur scène pour deux représentations devant plusieurs centaines de personnes. À cette idée, j’ai les jambes qui flageolent et le cœur en joie, ou peut-être est-ce l’inverse, je ne sais plus très bien… Je carbure aux séances de cohérence cardiaque pour ne pas laisser le stress l’emporter et je me rassure en me disant qu’il nous reste encore plusieurs répétitions avant le jour J (d’où le planning chargé ). Et, aussi, je vais devoir trouver un tuto pour apprendre à faire un chignon correctement…
Je vous raconte tout ça pour que vous vous souveniez que ce qui vous tient à cœur se cache presque toujours de l’autre côté de la peur. Et ce n’est pas facile de la braver, mais ça en vaut tellement la peine !
Et vous, de quoi avez-vous envie depuis longtemps sans avoir osé vous lancer (pour l’instant) ? Et s’il était temps de vous jeter à l’eau ? Au pire, on se retrouvera en Patagonie 😉 !
Allez ! je file répéter et je vous retrouve dans quelques temps pour un nouvel article (si no estoy ya con las llamas 🦙🦙 )…