Cette période de fin d’année est un peu particulière pour moi et me voici tiraillée entre joie et nostalgie : il y a 14 ans, je venais tout juste de devenir maman 👶🏼💗🎇.
Emerveillée, autant qu’abasourdie, je faisais mes tous premiers pas dans ce monde inconnu de la parentalité. Et je faisais la constatation inconfortable que :
🔸 mon répertoire de chansons enfantines était beaucoup trop limité (je venais de passer l’entièreté de la première nuit à chanter en boucle « Ah tu sortiras, biquette » à un nourrisson qui n’avait rien à envier à Pavarotti pour ce qui est de la voix 😅)
🔸 finalement, la tétine était une fort bonne idée (et tant pis pour les « Ah ben alors, quand j’aurai un enfant, iel n’aura pas de tututte! C’est une horreur, ce truc ! » énoncés en veux-tu en voilà, avant d’être directement concernée… Comme quoi j’avais perdu une belle occasion de me taire 😅)
🔸 je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait et cela me donnait le vertige, voire même de furieuses envies de m’effondrer en larmes (ça, plus la chute des hormones, évidemment 😆)
Bref, ce que j’imaginais comme un aboutissement (celui de ma grossesse, avec la perspective de re-manger enfin des sushis 🍣 ) était en réalité un commencement.
Le commencement du reste de ma vie. Car, évidemment, rien ne serait plus jamais comme avant…
✨J’ai commencé par apprendre toutes les comptines possibles et inimaginables, jusqu’à devenir un juke-box pour enfants ambulant.
✨ Je suis devenue incollable en RGO, en laits épaissis, en érythème fessiers.
✨ J’ai oublié ce que c’était que dormir plus de deux heures d’affilée ou de déguster un café chaud (heureusement, j’ai ensuite réalisé que ce n’était que temporaire😅).
✨ J’ai appris à répondre à des questions incongrues, à faire de la pâte à sel et de la peinture au doigt, à dessiner des trains à vapeur, à expliquer de dix manières différentes pourquoi il est important de prendre un bain, à expliquer de dix manières différentes pourquoi il est important de SORTIR du bain au bout d’un certain temps 😅.
✨J’ai appris que parfois, on ne sait pas et qu’il est important de le dire.
✨J’ai appris que, quand une nouvelle tête blonde entre dans le décor, le cœur d’un parent double de volume et palpite d’un amour toujours plus grand.
Et j’ai trouvé tout ça merveilleux et méga-difficile à la fois.
Aujourd’hui, je dois lever la tête pour plonger mes yeux dans les siens et il m’appelle « Ma petite maman », de sa voix grave de jeune homme.
Aujourd’hui, c’est moi qui le réveille à 10h le week-end (faudra que je lui fasse le coup de lui chanter « Ah tu sortiras, biquette », tiens ! Ca risque de le réveiller de fort bonne humeur 😂).
Aujourd’hui, je ne suis plus la même qu’il y a quatorze ans et je me sens tellement chanceuse pour chacune de ces années passées depuis, pour ces deux trésors qui illuminent ma vie✨💗 .
Sur ce chemin, j’ai tant appris, sur eux et sur moi. Je continue chaque jour à explorer les différentes facettes de la parentalité, à découvrir de nouvelles étapes, de nouvelles questions et, heureusement, de nouvelles réponses.
J’apprends aussi à accepter de ne pas être parfaite, d’être juste une maman qui fait de son mieux.
Parce que finalement, c’est bien là l’essentiel : faire de son mieux, quoiqu’il advienne. Et savoir se dire : « Bravo ! Tu es un parent qui DE-CHI-RE !«