Je vous écris ces lignes avec un nez digne de celui de Rudolph (le renne au nez rouge du Père Noël, au cas où ce nom ne vous dirait rien 😉), mais comme je suis assise derrière ma baie vitrée avec le soleil en plein visage, j’en oublierais presque le rhume qui, depuis plusieurs jours déjà, me fait m’interroger sur l’opportunité de prendre des actions chez Kleenex 😅🤔…
Le sujet de cet article m’est venu très naturellement, alors que j’étais en train de regarder un dessin-animé avec ma fille (eh oui ! Quand on a le rhume, quoi de mieux que le combo canapé + plaid + tisane gingembre-citron + dessin-animé en bonne compagnie 👧🏼👦🏼😸?).
Alors que nous en étions au moment le plus fatidique de l’histoire, je voyais, du coin de l’œil, ma fille m’observer avec attention. Je tentais de faire comme si de rien n’était, les yeux rivés sur la scène à l’écran… jusqu’à ce que la première larme se mette à couler sur ma joue.
Maman ! Tu pleures encoooore !!! s’exclama-t-elle en me tendant un Kleenex (oui, encore eux… et oui, ma fille est prévoyante 😉)
Parce que, voyez-vous, devant à peu près tout à la télé, je pleure. Cela m’arrive aussi en lisant certains livres (presque tous, en fait 😂), ou en écoutant certains morceaux de musique.
J’ai longtemps lutté contre cette tendance que j’estimais fâcheuse, jusqu’à ensevelir un peu cette sensibilité. Par pudeur, je crois. Pas évident d’assumer ses larmes devant les autres…
Après la naissance de mon fils, cependant, elle a pris une autre dimension, beaucoup plus puissante, beaucoup moins facile à dissimuler. Alors, il m’a fallu apprendre à l’accepter dans toutes ses dimensions (hyper-sensorialité, empathie poussée ++) et à l’apprivoiser.
✨ J’ai arrêté de regarder des programmes télé violents ou tristes (exit les films d’horreur et les drames, bonjour les comédies, films romantiques et documentaires)
✨ J’ai complètement arrêté le journal télévisé et sa litanie de tragédies. Je reste informée par d’autres moyens moins anxiogènes (ce qui m’évite à peu près de me réveiller à 3 heures du matin, paniquée par le chemin que prend le monde…)
✨ Je me suis constitué un cercle de proches bienveillants et aimants, pour être bien entourée
✨ J’ai redonné une vraie place à l’écriture, qui me nourrit autant qu’elle me permet d’exprimer ma sensibilité
✨ J’ai appris à reconnaître et à décrypter mes émotions, au lieu de les enfouir à tous prix
✨ J’ai appris à identifier et prendre soin de mes besoins (de repos, de soutien…), à respecter mes limites
✨ Je me suis mise à la méditation, pour apaiser mon mental bouillonnant
✨ J’ai remis du mouvement dans ma vie, grâce à la pratique de la danse, notamment
Sur ma lancée, j’ai aussi appris à apprivoiser l’hypersensibilité de mes enfants.
Pour chacun d’eux, elle revêt des nuances un peu différentes alors, là aussi, je m’adapte et j’apprends :
🌱 À accueillir leurs émotions parfois débordantes, sans me laisser engloutir,
🌱 À trouver la bonne posture, les bons mots,
🌱 À les accompagner pour qu’ils puissent faire de cette particularité une force.
Sur ce sujet, je ne pouvais que vous partager cette très belle citation de Baudelaire 🌈.
Et vous, vous vous reconnaissez dans ce profil ? Ou peut-être y reconnaissez-vous un ou plusieurs de vos proches ? N’hésitez pas à me répondre, c’est toujours un plaisir pour moi de vous lire 🤗!